Etape 30 : Galan / ST Plancard : 32 kms, vendredi 3 avril :

A peine sortis des tentes nous avons la visite de la dame chez qui nous campons, accompagné de son fils. Ils nous amènent de l’eau chaude, des tartines grillées et de la confiture avant de partir travailler. Nous apprécions ce geste généreux et profitons pleinement du petit déjeuner avant de terminer de ranger.

 

Les tentes sont bien humides avec la rosée, tant pis nous les plions avant qu’elles ne soient complètement sèches, nous les étendrons au soleil ce midi.

Nous partons de notre lieu de campement vers 10h15. Le ciel est un peu voilé mais il fait beau.

Nous savons que nous avons une grosse journée physique aujourd’hui avec du relief. Quelques centaines de mètres après notre point de départ nous entamons la première côte.

 

Augustin ne tarde pas à descendre de vélo pour continuer en marchant. Fabrice l’attend patiemment alors que devant je grimpe à mon rythme suivi de près par Manon et Titouan.

 

 

Nous décidons de faire notre pause du midi après 9 kms, nous trouvons une prairie fleurie près d’un ruisseau, l’endroit est magnifique et plait à toute la famille.

Les garçons mangent un fois de plus en un rien de temps pour aller jouer. Le jeu du jour : la course de pissenlits : le principe est simple cueillir des fleurs de pissenlit, les jeter dans l’eau et voir laquelle arrive la première à l’endroit prédéterminé.  Manon ne tarde pas à les rejoindre prise elle aussi par le jeu.

Nous profitons pendant ce temps là du soleil et de notre petit salade du midi. Nous sommes au milieu de nulle part dans un endroit paisible, bercés par le bruit de l’eau et le chant des oiseaux, entourés de fleurs et d’herbes folles… une fois de plus nous savourons notre chance d’être là et forcément nous avons une petite pensée pour tout ceux qui termine leur semaine au boulot.

Les enfants se lancent dans un nouveau défi : traverser le ruisseau en passant sur des morceaux de bois qu’ils ont installés en travers. Le jeu est drôle, encore plus quand au 2^ème passage Manon tombe dans l’eau : chaussures, chaussettes, collant trempés…ça fait un peu moins rire les parents. Titou tente une autre fois la traversée et termine lui aussi dans le ruisseau. Finalement quelques minutes après les 3 enfants sont en slips en train de marcher dans le cours d’eau, ils semblent bien s’amuser malgré la température de l’eau.

Pendant ce temps nos tentes ont séché nous pouvons les replier.

en regardant la photo je vois que derrière notre endroit magique il y avait une ligne à haute tension… un peu moins nature !!!!

Il nous reste une vingtaine de kilomètres et beaucoup de côtes, nous devons repartir en gérant les affaires mouillées qui n’ont pas eu le temps de sécher.

Les petites routes empruntées sont très jolies et sans circulation.

La trace indiquée par le gps nous fait arriver à un endroit où nous devons emprunter un chemin. Il est creusé par les tracteurs et donc non empruntable avec notre chargement et la charrette. Nous rebroussons chemin pour prendre une autre route qui nous amène à Lassales, petit village dans lequel démarre une côte énorme en dénivelé et en longueur aussi.

 

Augustin se réveille Fabrice en profite pour lui demander de marcher à côté de la charrette ce qui entraine bien sûr quelques râlements.  Plus d’une heure plus tard nous arrivons à bout de cette « montagne », bien fatigués. Nous savons que ce n’est pas la dernière de la journée même si nous avons déjà pas mal puisé dans les réserves .

Nous alternons les côtes et les descentes (qui nous paraissent tellement courtes en temps à côté de tout ce que nous grimpons).

Au total aujourd ‘hui nous traversons 9 cours d’eau, donc 9 vallées dont il faut sortir forcément par des côtes pour atteindre la vallée suivante.

Nous arrivons tard chez nos hôtes (contactés par warmshower), en terminant par  une côte qui nous parait interminable. Mathilde et Frédéric nous accueillent chez eux  dans leur maison en pierre qu’ils sont en train de retaper totalement. Ils sont dans les travaux et  nous proposent de mettre nos tentes à l’abri de la pluie sous un préau en bois, en effet le ciel est de plus en plus menaçant.

Nous dînons en leur compagnie et discutons de leur métier d’agriculteurs : ils font de l’élevage de veau et vache pour la viande ainsi que de la culture de lentilles  du colza et du tournesol pour faire de l’huile.

Nous nous couchons ce soir épuisés par cette journée physiquement et parfois psychologiquement intense.